Établissements touristiques : maîtrisez le risque légionelles

Établissements touristiques : maîtrisez le risque légionelles

 

À l’approche de la réouverture de vos établissements, pensez à contrôler vos circuits d’eau chaude au niveau de vos blocs sanitaires pour maîtriser le risque légionelles. Les établissements concernés sont : les établissements touristiques, les hôtels, les campings, les établissements de santé, les maisons de retraite …De plus LABÉO est en mesure de réaliser des analyses de potabilité de vos réseaux d’eau sanitaire.

Caractéristiques de la Légionelle

La Légionelle est une bactérie de l’environnement responsable d’une maladie appelée Légionellose. La contamination se fait par inhalation de fines gouttelettes (aérosols) d’eaux contaminées. L’infection peut prendre 2 formes :

  • Une forme bénigne, la fièvre de Pontiac qui correspond à un syndrome pseudo grippal et qui évolue en général spontanément et favorablement.
  • Une forme grave, la légionellose qui correspond à une pneumopathie.

90% des légionelloses sont provoquées par Legionella pneumophila. Les aérosols contaminés peuvent être produits par les douches, les climatisations (tours aéroréfrigérantes), les bains à remous (jacuzzi)… Les personnes à risque sont les personnes immunodéprimées, les personnes aux poumons fragilisés et les personnes âgées.

Quelles sont vos obligations ?

Que vous soyez de droit public ou privé, tous les établissements recevant du public (ERP) possédant une installation collective de production d’eau chaude sanitaire : Établissements de soins, vestiaires sportifs, spa, hôtels, campings… est concerné par l’arrêté du 1er Février 2010. Cet arrêté prévoit une obligation de surveillance des installations à travers la mise en place d’un carnet sanitaire et la réalisation d’analyses régulières.

Technique d’analyse

Le dénombrement des Légionelles doit être réalisé selon la norme NF T90-431 « recherche et dénombrement des Legionella et L. pneumophila » et sous accréditation COFRAC. Le résultat définitif est communiqué au plus tard sous 11 jours avec un résultat intermédiaire possible à partir de 4 jours. Les concentrations en légionelles dans les réseaux d’eau des établissements recevant du public (ERP) doivent être inférieures à 1000 ufc/litre.

Lorsque le résultat met en évidence une concentration en Legionella pneumophila supérieure à 1000 UFC/L, il est recommandé de mettre en place les mesures suivantes : protection des usagers avec fermeture des points d’usage à risque, vérification de la température de l’eau chaude, mise en place des mesures correctives (purge, traitement choc), nouvelle analyse pour vérifier le retour à la normal.

Une technique PCR, sous accréditation cofrac, selon la norme NF T90-471, permet une gestion de crise rapide, avec un  résultat en 24h.

 

LE – Accréditation N°1-6437

LFD – Accréditation N°1-5684

LM – Accréditation N°1-6185

LO – N°1-6186

Liste des sites et portées disponibles sur www.cofrac.fr

 Comment prévenir le risque Légionelles ?

La prévention du risque de développement des légionelles dans les réseaux d’eau chaude sanitaire implique la gestion des installations de production et de distribution d’eau.

Pour limiter le développement de légionelles, il est nécessaire d’agir à trois niveaux :

  • maîtriser la température de l’eau dans les installations, depuis la production et tout au long des circuits de distribution (de l’ordre de 50°C en tout point d’usage, pour limiter les risques de brûlures à des températures supérieures)
  • éviter la stagnation (bras-morts notamment) et assurer la bonne circulation de l’eau
  • lutter contre l’entartrage et la corrosion par une conception et un entretien adapté à la qualité de l’eau et aux caractéristiques de l’installation


LABÉO vous propose une prestation globale sous accréditation

Téléchargez la plaquette « Maîtrise du risque légionelles »


Vos contacts privilégiés

Notre équipe vous accompagne pour toutes vos questions techniques et réglementaires.

LABÉO Eure
thierry.desdoigts@laboratoire-labeo.fr
02 32 38 26 70

LABÉO Frank Duncombe
virginie.dieuleveux@laboratoire-labeo.fr
02 31 47 19 19

LABÉO Manche
stephane.leglatin@laboratoire-labeo.fr
02 33 75 63 00

LABÉO Orne
helene.dien@laboratoire-labeo.fr
02 33 82 39 00

Pour aller plus loin

L’arrêté du 1er février 2010

L’exploitant du système fait réaliser les prélèvements d’eau et les analyses par un laboratoire accrédité pour la mesure du paramètre légionelles par le Comité français d’accréditation ou tout autre organisme d’accréditation équivalent européen signataire de l’accord multilatéral pris dans le cadre de la coordination européenne des organismes d’accréditation. 

  • Qui est concerné ? : Qu’ils soient public ou privés, tous les établissements possédant une installation collective de production d’eau chaude sanitaire : Etablissements de soins, établissements médico-sociaux, vestiaires sportifs, spa, hôtels, résidences de tourisme, campings, établissements pénitentiaires, navires de croisière…
  • Quelles sont les obligations ? : Une obligation de surveillance des installations à travers la mise en place d’un carnet sanitaire et la réalisation d’analyses régulières :

Téléchargez l’arrêté du 1er Février 2010

Fréquences minimales des analyses de légionelles et des mesures de la température de l’eau chaude sanitaire dans les établissements de santé

Points de surveillance Mesures obligatoires pour chacun des réseaux d’eau chaude sanitaire
Sortie de la/des production(s) d’eau chaude sanitaire (mise en distribution). Température de l’eau : 1 fois par jour (ou en continu).
Fond de ballon(s) de production et de stockage d’eau chaude sanitaire, le cas échéant. Analyses de légionelles : 1 fois par an. – dans le dernier ballon si les ballons sont installés en série ; – dans l’un d’entre eux si les ballons sont installés en parallèle.
Point(s) d’usage à risque le(s) plus représentatif(s) du réseau et point(s) d’usage le(s) plus éloigné(s) de la production d’eau chaude sanitaire. Analyses de légionelles : 1 fois par an. Température de l’eau : 1 fois par semaine (ou en continu).
Points d’usage représentatifs situés dans des services accueillant des patients identifiés par le comité de lutte contre les infections nosocomiales (ou toute organisation chargée des mêmes attributions) comme particulièrement vulnérables au risque de légionellose. Analyses de légionelles : 1 fois par an. Température de l’eau : 1 fois par semaine (ou en continu).
Retour de boucle (retour général), le cas échéant. Analyses de légionelles : 1 fois par an. Température de l’eau : 1 fois par jour (ou en continu) au niveau de chaque boucle

Fréquences minimales des analyses de légionelles et des mesures de la température de l’eau chaude sanitaire dans les établissements sociaux et médico-sociaux, les établissements pénitentiaires, les hôtels et résidences de tourisme, les campings et les autres établissements recevant du public

Points de surveillance Mesures obligatoires pour chacun des réseaux d’eau chaude sanitaire
Sortie de la/des production(s) d’eau chaude sanitaire (mise en distribution). Température de l’eau : 1 fois par mois.
Fond de ballon(s) de production et de stockage d’eau chaude sanitaire, le cas échéant. Analyses de légionelles : 1 fois par an. – dans le dernier ballon si les ballons sont installés en série ; – dans l’un d’entre eux si les ballons sont installés en parallèle.
Point(s) d’usage à risque le(s) plus représentatif(s) du réseau et point(s) d’usage le(s) plus éloigné(s) de la production d’eau chaude sanitaire. Analyses de légionelles : 1 fois par an. Température de l’eau : 1 fois par mois.
Retour de boucle (retour général), le cas échéant. Analyses de légionelles : 1 fois par an. Température de l’eau : 1 fois par mois au niveau de chaque boucle

L’arrêté du 07 août 2017

Arrêté relatif aux règles techniques et procédurales visant à la sécurité sanitaire des systèmes collectifs de brumisation d’eau, pris en application de l’article R. 1335-20 du code de la santé publique. Ce document porte sur le contrôle des brumisateurs dans les lieux publics.

L’exploitant du système fait réaliser les prélèvements d’eau et les analyses par un laboratoire accrédité pour la mesure du paramètre légionelles par le Comité français d’accréditation ou tout autre organisme d’accréditation équivalent européen signataire de l’accord multilatéral pris dans le cadre de la coordination européenne des organismes d’accréditation. 

Téléchargez l’arrêté du 07 août 2017

Les exploitants doivent s’assurer de la qualité de l’eau alimentant le système collectif de brumisation d’eau. Cette surveillance consiste :

  • au prélèvement d’échantillons d’eau et à l’analyse des paramètres faisant l’objet d’une limite et d’une référence de qualité fixées à l’annexe I de l’arrêté du 11 janvier 2007 (limite et référence de qualité de l’eau destinée à la consommation humaine), avant la première utilisation de l’eau pour alimenter le système puis une fois tous les 5 ans,
  • à la mise en œuvre d’un prélèvement d’échantillons d’eau et d’une analyse de type P1 telle que précisée dans l’arrêté du 11 janvier 2007, une fois par an.

L’exploitant doit également s’assurer de la qualité de l’eau présente dans sons système par la recherche et dénombrement de Legionella pneumophila à une fréquence bisannuelle. 

Cette recherche doit être réalisée au minimum 14 jours après toute opération de nettoyage.

En fonction des caractéristiques techniques du système collectif de brumisation d’eau, les prélèvements d’eau sont effectuées prioritairement :

  • soit en un point situé au niveau du bac de génération de fines goutelettes d’eau,
  • soit au point le plus éloigné de le rampe de brumisation, ou à défaut en un point de purge spécialement aménagé de la rampe.

Le prélèvement est à effectuer au 1er jet de l’écoulement.

La concentration en Legionella pneumophila ne doit pas dépasser 1000 UFC/L. Au delà de 10UFC/L, l’exploitant du système collectif de brumisation d’eau prend des mesures préventives telles que le renforcement de la surveillance de la qualité de l’eau et l’amélioration de l’entretien du système. Lorsque le résultat met en évidence une concentration en Legionella pneumophila supérieure à 1000 UFC/L, l’exploitant procède à l’arrêt du système en vue de protéger le public.