LABÉO est au cœur de la « Horse Industry » normande qui regroupe plus de 100 000 équidés, 5200 élevages, 56 000 propriétaires et amoureux du cheval, 41 sociétés des courses et 42 hippodromes pour ne citer que quelques chiffres. Ce tissu socio-économique, un des plus riches et variés dans le monde, doit continuellement faire face à des menaces d’ordre sanitaire ayant des conséquences importantes en termes de santé, bien-être animal et impact économique.

L’Axe Santé Équine du Pôle Recherche Développement & Innovation de LABEO est sous la direction du Dr Guillaume FORTIER (directeur Général de LABÉO, DVM, PhD, HDR) et la coordination du Dr Pierre-Hugues PITEL (DVM, PhD). Cette activité de recherche vient en appui aux activités de diagnostic du Pôle Santé de LABÉO. Les équipes travaillent pour une meilleure compréhension des pathologies du cheval, une amélioration des outils et méthodes de prévention et de contrôle, ainsi que l’identification et l’évaluation de nouveaux traitements. Ces objectifs s’articulent autour de deux activités principales :

  1. la caractérisation et la modélisation des maladies équines (infectieuses, allergiques et/ou toxicologiques) d’intérêt pour la filière (Pathogénicité, Physiopathologie, Maladie émergente).
  2. le développement et la mise en place, chez l’espèce cible, de stratégies prophylactiques innovantes pour répondre aux besoins de la filière (diagnostiques, préventives & thérapeutiques).

Pour remplir ces missions, 3 unités de recherche, qui regroupent une vingtaine de personnes, ont été constituées et mènent des projets de recherche d’envergure. L’activité de formation est également au cœur de nos préoccupations, avec l’accueil chaque année de nombreux étudiants (BTS, IUT, Master, Ingénieurs), l’encadrement de plusieurs thèses de doctorat et une collaboration étroite avec les Universités et Écoles vétérinaires, en France et à l’international.  

Ces activités de recherche sont renforcées par nos collaborateurs implantés en Normandie, tel que le pôle de compétitivité Filière équine, le groupement d’intérêt scientifique (GIS) CENTAURE dédié à la santé équine, l’ANSES site de Normandie, le CIRALE-EnvA ainsi que Normandie Équine Vallée, en charge des infrastructures. Elles bénéficient également de nombreuses collaborations et échanges avec nos collègues internationaux, tels que l’Animal Health Trust, l’Irish Equine Center, l’Université de Melbourne ou de Purdue, pour n’en citer que quelques-unes.

Pour remplir ces missions, 3 unités de recherche ont été constituées et mènent des projets de recherche d’envergure (ci-dessous les présentations des 3 unités de recherche).

  Unité Prévention et Stratégies thérapeutiques

L’unité Prévention et Stratégies thérapeutiques est dirigé par le Dr Albertine LEON-SECK (PhD, HDR) et tire ses objectifs des deux définitions suivantes :

  • PRÉVENTION : Ensemble de moyens médicaux et médico-sociaux mis en œuvre pour empêcher l’apparition, l’aggravation ou l’extension des maladies, ou leurs conséquences à long terme (D’après LAROUSSE).
  • STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES : Ensemble des moyens mis en œuvre pour traiter une maladie. La stratégie   comprend le choix des moyens, les modalités de chaque moyen et leur séquence, c’est-à-dire l’ordre dans   lesquels ils seront appliqués lorsque le traitement choisi comprend plusieurs moyens.  (D’après https://www.ifct.fr/index.php/fr/formation/item/1768-strategie-therapeutique).

Les thématiques de recherche de cette unité sont (cliquez sur les projets pour les découvrir) :

  Unité Inflammation et Immunité

L’unité « Inflammation & Immunité », dirigée par le Dr Éric RICHARD (DVM, PhD, HDR,ECEM assoc. member) a pour objectif de caractériser la physiopathologie de plusieurs syndromes d’intérêt majeur pour le cheval.

L’activité de cette unité porte notamment sur les poumons et les muscles du cheval, à travers l’asthme, les hémorragies pulmonaires induites par l’exercice, ainsi que la myopathie atypique par exemple. Le fil principal conducteur systématique dans le cadre de nos investigations est la découverte, la validation et la mise en application de biomarqueurs systémiques précoces pour ces différentes maladies.

Un biomarqueur a été définit par le NIH (National Institute of Health, USA) comme : « une caractéristique qui est objectivement mesurée et évaluée comme un indicateur de processus biologiques normaux, de processus pathologiques, ou de réponses pharmacologiques à une intervention thérapeutique ». Concrètement, de nombreux paramètres biologiques peuvent ainsi être utilisés en médecine équine pour établir une suspicion précoce, poser ou préciser un diagnostic médical ou investiguer l’efficacité d’un traitement

Pour cela, nos étudiants et chercheurs font appel à de multiples technologies et méthodologies, grâce au savoir-faire présent sur la plateforme Normandie Équine Vallée ainsi qu’à de multiples partenariats (inter)nationaux. Ainsi la métabolomique par exemple vise, grâce à la recherche et la comparaison non-ciblée par Chimie Analytique, à détecter un (ou plusieurs) candidat(s) pertinent(s) parmi des dizaines de milliers de métabolites (petites molécules issues du métabolisme) présent dans le sang.

Un autre angle de travail au sein de l’unité porte sur l’investigation, à travers de larges études sur le terrain, des facteurs de risque « environnementaux » pour ces différents syndromes. Dans ce cadre, plusieurs investigations sont par exemple en cours sur l’influence pour la santé équine : I. des moisissures dans l’air ambiant des écuries de sport/course ; II. du foin que peuvent manger les chevaux asthmatiques ; ainsi que III. des samares se retrouvant dans les champs « vecteurs » de myopathie atypique.

Les thématiques de recherche de l’unité Inflammation et Immunité  :

  Unité Mécanismes infectieux et Émergences

L’Unité Mécanismes Infectieux et Émergences dirigée par Stéphane Pronost (PhD, HDR) a pour objectifs de mieux comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires des infections et de surveiller l’émergence de nouveaux pathogènes.

  • La compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires des infections est un préalable à la découverte de nouveaux moyens de lutte qu’il s’agissent de vaccins ou de traitements antiviraux pour des virus tels que herpèsvirus équins ou le virus de la grippe équine).L’étude de la survie des virus dans l’environnement est également un élément majeur pour optimiser les mesures de biosécurité. Ces travaux nécessitent le développement de modèles d’études expérimentaux par des techniques de référence classique (culture cellulaire, qPCR,…), mais également par des méthodes innovantes telles que celles développés sur la plateforme IMPEDANCELL  (Real-Time Cell Analysis, Live Cell Imaging Analysis, Well Plate Microfluidic Technology..).
  • La surveillance de pathogènes émergents est un autre moyen efficace de lutte. Il est en effet nécessaire d’identifier le plus rapidement possible l’émergence de nouveaux pathogènes (Hépacivirus équins, Parvovirus équins,…) ou l’apparition de nouvelles souches pour les pathogènes endémiques.

Ce travail est réalisé par des méthodes performantes d’identification des pathogènes (séquençage,  MLST,..). Le réseau international du laboratoire est également un atout dans cette lutte contre les émergences.

Les thématiques de recherche des unités de l’axe santé équine sont :


Consultez l’ensemble des publications internationales de l’Axe de recherche « Santé Équine »

Liste des publications